Aborder l’oeuvre de Marie Guerin c’est percevoir la submersion de l’oeuvre peinte par la couleur; la narration vibratoire ouvre l’espace « du dedans » à l’intensité de la lumière, dans la fulgurance de l’instant. Singulièrement la matière librement détournée sur la toile manifeste de la plénitude, de l’aléatoire, de l’inattendu, de l’abolition de l’état minéral, liquide ou gazeux.
L’intuition du geste affranchi, interroge l’émotion pure au fil d’une oeuvre rythmée par la pulsation d’un monde invisible que l’artiste nous invite à reconnaître et à aimer.
L’oeuvre photographique subvertit le cliché; le refus d’une surexposition de l’image ne retient de l’instantané que la puissance de la lumière. La suggestion intime d’une figure, d’un ciel, d’une architecture, en abolit le réel; y révélant l’intériorité de l’être dans la singularité de son espace et de son rayonnement.
Subtile et joyeuse l’oeuvre de Marie Guérin ouvre le champ infini de l’univers dans sa métamorphose dont nous sommes tous les passagers du temps.
Bénédicte Chauliac, membre du CPGA,
Galerie Brissot Art Contemporain, 48 rue De Verneuil 75007 Paris.
Juin 2017